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Aŭtoro Fadeno: Opinio de esperantisto ĵus antaŭ la unua mondmilito  (Legita 3762 fojojn)

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Opinio de esperantisto ĵus antaŭ la unua mondmilito
« je: 20 oktobro 2014, 20:09:54 ptm »

Nun ĝie okazas rememoroj de la komenco de la unua mondmilito. Je tiu okazo pripensindas la teksto 'L'Espéranto à l'armée' kiun mi hazarde trovis antaŭ kelkaj tagoj en la unua (kaj lasta) numero de la 'Bulletin de la Section de Propagande de la Ligue Esperantiste Belge, julio 1914.
 
 La verkanto, A.J. Witteryck, estis inter la unuaj belgaj esperantistoj. Li estis membro de la 'Congrès international pour le soulagement des blessés de la guerre' (La Carillon, Ostende, 23.9.1913, p. 1).
 
 Mi sube kopias la tekston.
 
 Roland Rotsaert

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L’Espéranto à l’Armée


Procurer aux militaires des occupations intellectuelles et morales, c'est les ennoblir, leur rendre la vie de caserne plus agréable, leur faire aimer et respecter le devoir et éviter bien des scènes souvent déplorables qui sont les conséquences de l'oisiveté.
A ce seul point de vue déjà on ferait oeuvre hautement patriotique en recommandant, en encourageant dans l'ar¬mée la formation de groupes espérantistes.
Ces groupes auraient encore ceci de particulier qu'ils excluraient tout esprit de parti ; ils obligeraient l'étudiant à avoir souvent recours á sa langue maternelle et, par suite, á l'approfondir ; enfin ils procureraient á des per¬sonnes de dialectes différents un moyen certain de se comprendre en peu de temps et de prévenir ainsi les hosti¬lités qui souvent naissent de la diversité des langues.
En outre, en temps de guerre, l'Esperanto pourrait rendre également les plus grands services aux soldats qui se trou¬veraient dans la nécessité de correspondre avec ceux des autres nations.
Qu'on se rappelle la guerre balkanique : d'un cóté : le franÇais, PanglaiS, le russe, le serbe, le bulgare, le grec ; de l'autre : l'allemand, l'italien et les nombreux dialectes de l'empire austro-hongrois !
Ne serait-il pas de la plus haute importance que dans une telle guerre, la majorité des hommes put parler une même langue auxiliaire ?
L'Esperanto permet d'atteindre en quelques semaines ce but si élevé.
Alors les ordres et les rapports pourraient être rédigés soit simplement en Esperanto, soit en langue nationale, avec en regard la traduction en Esperanto.
Un beau geste, un petit effort et ce noble but serait atteint et bien des désastres évités !